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| - Le Rassemblement national s'oppose aux ZFE, ces zones à faibles émissions réservées aux véhicules les moins polluants.Les interdire aux véhicules disposant au mieux d'une vignette Crit'Air 3 reviendrait à pénaliser 10 millions de Français, assure le parti de Jordan Bardella.Il s'agit d'une estimation fiable, basée sur les données du parc automobile français au 1ᵉʳ janvier 2024.
Dans les rangs du RN, on critique avec virulence les zones à faibles émissions (ZFE), présentées comme une "véritable mesure de ségrégation sociale". Elles seraient "l’illustration de l’écologie punitive menée par M. Macron", a fortiori depuis le durcissement (nouvelle fenêtre) des règles intervenu le 1ᵉʳ janvier. En écartant de ces zones les véhicules Crit'Air 3, "10 millions de Français se sont vu refuser l’accès à 30 agglomérations sur le territoire", déplore (nouvelle fenêtre) le parti de Jordan Bardella.
7,6 millions de véhicules supplémentaires concernés du jour au lendemain
Pour vérifier la fiabilité d'un tel chiffre, il faut se pencher sur les éléments relatifs au parc automobile français. Des informations compilées par le SDES, le service statistique des ministères chargés de l’Environnement, de l’Énergie, de la Construction, du Logement et des Transports. Ce dernier propose (nouvelle fenêtre) une répartition des véhicules particuliers en fonction de leur vignette Crit'Air, ce qui permet d'aboutir au graphique qui suit.
Au total, sur les 39,3 millions de véhicules en circulation, 2,8 millions étaient interdits dans les ZFE jusqu'au 31 décembre. Il s'agissait de ceux avec une vignette Crit'Air 4 ou 5. Depuis le 1ᵉʳ janvier et l'exclusion des Crit'Air 3, ce sont 7,6 millions de véhicules supplémentaires qui sont concernés, soit un peu plus de 10 millions au total. On retrouve ici les chiffres avancés sur les réseaux sociaux par le Rassemblement national.
Selon les statistiques du SDES, près d'un million de véhicules en circulation sont répertoriés dans une catégorie "non classé ou inconnu". Si cela ne permet pas d'affirmer qu'il s'agit de voitures qui seraient jugées trop polluantes pour arpenter les rues des ZFE, elles s'exposeraient – de fait – à des sanctions si elles s'y aventuraient (hors dérogations, sous conditions, pour les véhicules de collection).
Lorsqu'on s'intéresse enfin aux véhicules utilitaires, on découvre qu'environ un tiers du parc est aujourd'hui interdit au sein des ZFE. Cela représente 2,1 millions de véhicules, sur les 6,5 millions en circulation.
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