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  • Lors de l'inauguration de la Cité internationale de langue française, Emmanuel Macron a manifesté son opposition à l'usage de l'écriture inclusive.Historiquement en France, le "masculin fait le neutre" a-t-il lancé. Ce à quoi certains lui ont opposé que durant le Moyen Âge, "l’adjectif s’accordait au dernier sujet d’une phrase".Familiers de ces polémiques, les linguistes font remarquer qu'avant le XVIIe siècle, plusieurs usages cohabitaient dans notre langue. "Dans cette langue, le masculin fait le neutre. On n’a pas besoin d’y ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets ou des choses pour la rendre lisible", a lancé Emmanuel Macron lors de son discours prononcé à Villers-Cotterêts (Aisne). Une charge contre l'écriture inclusive, à l'occasion de l’inauguration de la Cité internationale de la langue française. Cette sortie a agacé les partisans d'une évolution de la langue française, qui militent pour rendre plus visibles les genres féminins des mots. "Le masculin désigne le neutre depuis le XVIIe siècle, quand les académiciens ont décidé que ce genre était le plus noble des deux et devait l’emporter sur son homologue féminin", lui rétorque-t-on sur les réseaux sociaux. On lit d'ailleurs qu'au Moyen âge, "l’adjectif s’accordait au dernier sujet d’une phrase", suivant le principe de ce que l'on nomme aujourd'hui l'accord de proximité. Pas de rupture franche au XVIIe siècle Sommes-nous passés au XVIIe siècle d'une langue française très inclusive à une grammaire plus sexiste, mettant avant en avant le genre masculin ? Pas tout à fait. Sollicitée par TF1info, l'enseignante-chercheuse Laélia Véron incite à "faire attention, car l'accord de proximité est souvent présenté de manière caricaturale". La docteure en littérature et langues françaises constate que l'idée selon laquelle cette règle grammaticale aurait été "remplacée d'un coup pour des raisons sexistes par le masculin qui l'emporte sur le féminin" est inexacte. En réalité, souligne-t-elle, les deux usages "ont coexisté". Dans une chronique réalisée sur France Inter à ce sujet, la spécialiste se référait notamment aux travaux de la chercheuse en linguistique Marie-Louise Moreau. Cette dernière a en effet "dépouillé des corpus d'ancien français et a vu que l'accord de proximité était effectivement utilisé en moyen français". Pour autant, elle a aussi constaté que "l'accord au masculin était majoritaire". De manière générale, pour rendre compte avec finesse des évolutions progressives de notre langue et de ses usages, il est important de s'intéresser aux variations "selon les périodes" ainsi qu'aux différentes "configurations syntaxiques". Lire aussi Emmanuel Macron l'inaugure ce lundi à Villers-Cotterêts : qu'est-ce que la Cité internationale de la langue française ? Marie-Louise Moreau, à travers ses travaux, explique avoir étudié un échantillon de textes rédigés en français "de 1330 à 1500". Un examen minutieux qui lui a permis de constater que la règle de l’accord de proximité se trouvait "effectivement utilisée en moyen français". L’accord "se fait donc parfois avec le féminin, parfois avec le masculin", résume-t-elle. Cela n'en fait toutefois pas un usage majoritaire, poursuit l'experte. Elle note d'ailleurs que l'usage déjà ancré d'un accord au masculin a permis, à partir du XVIIe siècle, sa généralisation progressive à travers dans la langue française. Il apparaît de fait hasardeux d'affirmer que les grammairiens de l'époque ont "inventé ou généralisé" ces usages, pour influencer en profondeur notre langue. "C’est s’illusionner beaucoup sur la potentielle influence des grammairiens", glisse Marie-Louise Moreau. Ces derniers ne proposent en effet "jamais de nouvelles règles qui aillent à l’encontre d’habitudes solidement ancrées dans la communauté linguistique, ou du moins dans les groupes auxquels ils s’adressent". En résumé, il est donc faux d'avancer que l'usage de l'accord de proximité était la norme au Moyen Âge. Si l'on en trouve de multiples occurrences dans les écrits de l'époque, l'accord au masculin n'a pas été inventé de toutes pièces au XVIIe siècle, même si des personnalités de l'époque en ont fait une ardente promotion, pour des motifs qui se révélaient parfois sexistes. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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