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| - Une vaste collecte de sang est organisée durant quatre jours à Paris, avec en ligne de mire l'établissement d'un potentiel record d'Europe.En marge de cette initiative, des internautes s'interrogent sur un risque de surplus et de gâchis, expliquant que les produits sanguins possèdent des dates de "péremption".Il est exact que les globules rouges, les plaquettes ou plasma ne peuvent en effet pas être conservés indéfiniment, mais il n'existe aucun risque de stocks excédentaires.
Lancée ce jeudi à Paris, une vaste collecte de sang pourrait conduire à établir un record d'Europe. C'est en tout cas ce qu'espère un duo d'influenceurs/streameurs, Arkunir et Farès Bichard, qui se sont associés à l'Établissement français du sang (EFS). Durant quatre jours, les Franciliens sont appelés à la générosité, avec l'objectif de mobiliser pas moins de 4000 donneurs.
Cette action caritative est saluée en ligne par de multiples internautes, mais certains émettent ces derniers jours quelques réserves (nouvelle fenêtre). Constituer des stocks très importants ferait courir le risque d'un surplus : une situation contre-productive puisqu'avec le temps, le sang pourrait "périmer". Ces affirmations nourrissent des débats sur les réseaux sociaux dans la mesure où certains rétorquent (nouvelle fenêtre) qu'il n'existe aucune date de péremption pour les produits sanguins.
Les globules rouges se conservent jusqu'à 42 jours
Sollicité par TF1info, l'Établissement français du sang souligne que "les produits issus du don du sang sont des éléments cellulaires", et donc "vivants". Cela signifie qu'ils présentent une "durée de vie qui leur est propre, au-delà de laquelle on constate une dégradation", malgré les conditions très contrôlées dans lesquelles ils sont conservés.
En pratique, les produits sanguins obtenus à partir des poches de sang ne se conservent pas tous aussi longtemps. Les plaquettes ? "Sept jours", note l'EFS, une durée plus faible que les globules rouges, qui peuvent être utilisés au maximum 42 jours après un don. Le plasma, pour sa part, se trouve "majoritairement transformé en médicaments" avec une conservation plus longue d'environ un an.
Ces précisions effectuées, le directeur de la collecte de l'EFS insiste sur le fait qu'une collecte telle que celle organisée ces jours-ci à Paris – même d'une ampleur record – ne couvre qu'une petite partie des besoins en France. Si Arkunir et son comparse réussissent leur pari, 4000 poches de sang devraient être accumulées en quatre jours. Un volume à mettre en perspective avec les "10.000 poches de sang" utilisées au quotidien, fait remarquer Hervé Meinrad. Ce dernier confie qu'en temps normal, l'EFS "travaille avec environ 14/15 jours de stock" pour les globules rouges.
En clair, il n'existe aucun risque de surplus ou de stocks excédentaires. Et encore moins d'un gâchis de poches de sang. Rien qu'en Île-de-France, il faut garder à l'esprit que 1700 sont nécessaires tous les jours pour couvrir les besoins. Des besoins que l'EFS décrit comme assez stables en fonction du moment de l'année, avec des variations de quelques pourcents seulement.
"Il ne faut pas penser qu'une collecte massive comme celle organisée à Paris garantit une pérennité des stocks", renchérit Hervé Meinrad. Et si des gens regrettent de n'avoir pas les moyens de données ces jours-ci, "il est important de leur dire que leur don aura tout autant de valeurs dans les semaines à venir".
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